Noirs: les faire soi-même

Le noir..... Jamais!

Sauf pour les yeux, je n'utilise jamais le noir.

D'une part, en le mélangeant à une couleur pour l'assombrir, il la "sali" de façon irréversible et la rend, selon moi, inutilisable.

D'autre part, le noir ça n'existe pas. Sauf pour des produits manufacturés, créés par l'homme, on ne rencontre jamais le noir dans la nature. Le noir, c'est l'absence de lumière, c'est le néant. Or, même dans la nuit la plus sombre, il y a toujours une lueur quelque part qui nous fait distinguer des formes et des tons.

C'est pour ces raisons qu'il est conseillé de faire ses noirs.

Si cela peut paraitre fastidieux au premier abord, ça devient vite intéressant tant l'étendue est grande.

Principe

Le principe pour obtenir un noir est très simple: il consiste à "casser" une couleur secondaire par sa complémentaire.

Exemple avec les primaires:

On commence par faire un violet (secondaire) en mélangeant du cian et du magenta et on vient casser ce violet avec sa couleur complémentaire qui est le jaune.

Nous obtiendrons alors un gris pouvant tirer sur le bleu, le rouge ou le vert suivant les dosages et il sera plus ou moins sombre en fonction de la quantité de jaune.

 

Mais il serait domage d'en rester là car des noirs très intéressants peuvent être obtenus facilement.

Un gris très sombre

A l'aide de bleu outremer (40%), de carmin(40%) et d'ocre j'aune(20%), j'obtiens un gris très sombre, légèrement terne, que j'utilise principalement pour des ombres, comme celles d'un visage ou dune chevelure ou encore des ombres dans un feuillage.

Ce gris a une teinte légèrement brune qui n'est pas inintéressante pour les tons de peau ou de bois sombre, comme des troncs d'arbre.

Pour les animaux

Pour le pelage des animaux, lorsqu'ils sont noirs, je fait un mélange de bleu de Prusse (pb27), de carmin (pr12) et de jaune de cadmium foncé (py65); trois couleurs monopigmentaires. J'obtiens ainsi un noir très sombre sur lequel il est possible de faire entrer la lumière en le déclinant avec du blanc.

En fonction des dosages, le noir peut tendre vers la froideur du bleu de Prusse ou vers la chaleur du carmin tout en restant vraiment très sombre. La quantité de jaune doit cependant rester modeste.

L'oeuvre 057 Poupette en est un très bon exemple de tableau noir et blanc réalisé sans noir.

Poupette

057 Petite chienne Poupette

Avec les terres d'ombre

Les terres me permettent également d'obtenir des noirs fabuleux.

  • Du bleu outremer mélangé à de la terre d'ombre naturelle donne un gris pur très sombre alors qu'avec de la terre d'ombre brûlée, nous obtiendrons un noir profond. Un noir bleuté sera obtenu avec de la terre de sienne naturelle.
  • Le mélange terre d'ombre naturelle et bleu de cobalt donne un noir qui n'est pas inintéressant; s'utilisant très bien pour les rochers et la pierraille comme dans 055 En haute Tarentaise.
  • Le noir le plus intense est obtenu avec de la terre d'ombre brûlée et du bleu de Prusse. Le tableau 045 Basket en est un exemple.

Basket

045 Basket converse all star

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Date de dernière mise à jour : 25/03/2024

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